" Au commencement Dieu "

 

et rien d'autre

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" Au commencement "

" un seul "

" un seul mot, utile, apaisant pour qui l’entend. " (Stances de la Loi 100)

 

" Dans la langue des hommes, il n’y a aucun mot qui exerce un pouvoir aussi merveilleux, qui œuvre aussi mystérieusement pour le bien absolu, que le Nom qui représente Dieu. Le Nom du Seigneur est l’expression même de Dieu, le son mystique. Accorder ton esprit à la douce mélodie du Nom, c’est mettre ta vie en harmonie avec la vie éternelle. La musique du Nom réalise l’union de l’âme individuelle avec l’Âme universelle. Lorsque l’âme se perd dans le frémissement causé par le Nom, elle atteint un état ineffable d’extase où toutes les formes et toutes les vies sont vues comme la manifestation de l’unique essence suprême de la Vérité. " (Swâmi Râmdâs R)

" Au commencement était la Parole ", " la manifestation [ou l’expression] de l’unique essence suprême de la Vérité " : " En vérité, en vérité je vous le dis... ".

Si l’expression " En vérité " revient comme un chant dans les Évangiles, c’est parce qu’elle est l’expression du " Fils N ", " la manifestation de l’unique essence suprême de la Vérité. "

" Si donc le Fils vous libère, vous serez réellement libres. " (Jean 8 :36)

" Si donc le Fils vous libère [de la vision limitée et imparfaite que vous avez de Lui], vous serez réellement libres. " (Jean 8 :36)

" En vérité, en vérité je vous le dis " : " Au commencement était la Parole ", " la manifestation de l’unique essence suprême de la Vérité. "

Et " L’âme qui boit à grandes gorgées le nectar enchanteur du Nom, s’élève des mondes inférieurs où pensées et actions sont dans les chaînes, et elle entre dans le royaume universel de liberté et de perfection. " (Swâmi Râmdâs R)

" Qui a Dieu " entre dans la Vision unie, universelle et libératrice de son Seigneur qui est aussi " la manifestation de l’unique essence suprême de la Vérité " et comprend rapidement que la Connaissance
" du Seigneur est, dans ce monde, la seule chose précise dont la possession nous assure un état élevé de joie et de paix. Sa résonance mélodieuse, jointe à la pure conscience de la Réalité unique qu’il désigne, libère le mental de ses passions et laisse couler l’éternelle joie inhérente à l’âme humaine. Le Nom divin est une nef solide qui fait traverser à l’homme les tourbillons de la vie et le conduit au havre de sa nature éternelle et spirituelle. Ce Nom fait passer l’homme de l’humain au divin. Le Nom divin est l’unique panacée des maux physiques, mentaux et intellectuels qui sont venus dans le monde par le sentiment de la diversité. La musique douce et harmonieuse qui se dégage du Nom, apaise l’esprit troublé de l’homme et lui donne le repos. Le Nom divin représente Dieu, qui est à la fois le Maître et le Seigneur de l’univers, l’univers lui-même et tout ce qui est au-delà. Être au diapason de la Vérité infinie et transformer ainsi la nature humaine inférieure, ignorante et vacillante, en une nature glorieuse et illuminée ; être en communion avec Dieu par la musique de son Nom, c’est gagner la béatitude même de l’immortalité. " (Swâmi Râmdâs R)
Toutes les Écritures et tous les écrits inspirés naissent de la Vision d’" Un seul ", d’" un seul mot, utile, apaisant pour qui l’entend " et " Un seul est bon ".

" Au commencement Dieu "

et rien d’autre

Celui qui " installe Dieu " dans son cœur, marche avec l’Unité, avec " un seul ", " un seul mot ". Ce faisant, il réalise l’Unité et devient lui-même " une unité autonome N " qui est aimée, c’est-à-dire animée par Dieu, et non plus par les pensées du monde.
" Que la vie [que la vision] de ce monde ne vous éblouisse pas " (Coran 31 :33)

La vision du monde n’est pas celle de Dieu, n’est pas celle de l’Universel, n’est pas celle de l’Unité. Bien au contraire, elle constitue " les ténèbres profondes de notre ignorance " (Bhagavad-Gîtâ 13 : 17). Puissions-nous en prendre conscience car Dieu est Celui qui, avec notre bonne volonté, sépare " la lumière des ténèbres " afin de nous en libérer en s’en libérant Lui-même. Car Dieu est en Soi le Savoir qui, une fois libéré des " ténèbres profondes de notre ignorance ", devient le Savoir du " Fils " qui nous libère.

 

Celui qui " installe Dieu " dans son cœur, devient " une unité autonome ", un être capable de marcher seul et dans une liberté totale. Il devient libre, paisible et heureux car l’" unité autonome N " est la Réalité de Dieu qui Se libère de Son Nom (N) et qui, en Son heure, pourra dire avec vérité :

" je me suis libéré, je tiens mon savoir de moi-même " (Stances de la Loi 353)

Afin que nous aussi, nous puissions être libérés de notre vision limitée, puisse-t-Il être libéré de Son Nom et des ténèbres qui Le recouvrent afin de manifester Sa Lumière dans notre cœur, car, ici, est la Réalisation de Dieu, la Réalisation d’" un seul mot, utile, apaisant pour qui l’entend. " (Stances de la Loi 100)

" Qui a Dieu " a son Seigneur.

" Qui a Dieu, rien ne lui manque. "

Avec " un seul mot, utile, apaisant pour qui l’entend ", l’Adorateur réalise " le son mystique " qui est à la fois Ce qui se détache du Nom de Dieu (qu’il s’efforce de connaître et d’aimer) et ce qui est véritablement sien : son propre Savoir.

Avec " un seul mot, utile, apaisant pour qui l’entend ", l’Adorateur connaît l’Unité et devient " une unité autonome ", en ce sens qu’il ne tient plus son savoir du monde, mais de son propre Soi, de son Seigneur qui est Lui-même la manifestation de la Réalité suprême, " la manifestation de l’unique essence suprême de la Vérité. "

Le " son ", " le son mystique ", " le son éternel " est " la première manifestation de la Réalité suprême " (Mâ Ananda Moyî P292)

Celui " qui entend ", entend le " son N ", la Réalité suprême de son Être, car Dieu est Celui qui donne à celui qui Le considère avec respect et intelligence la jouissance de sa Réalité.

Dans la Stance 353 que nous allons découvrir en entier, nous pouvons entrevoir quelque chose de l’Unité autonome, du " Grec autonomos, " qui se régit par ses propres lois ", de nomos, " loi ". " (dict.)

" Je me suis tout soumis, je sais tout, aucun des états ne peut m'atteindre, j'ai tout abandonné ; en détruisant la soif, je me suis libéré, je tiens mon savoir de moi-même : Qui désignerais-je comme étant mon Maître ? " (Stances de la Loi 353)

Après avoir considéré Qui S’exprime au travers de la " Parole ", dans cette Déclaration que nous entendons maintenant, se trouve le Chemin et la Réalisation de " l’unique N ", le Chemin et la Réalisation de l’" unité autonome ", de l’Unité " qui se régit par ses propres lois ", de nomos, " loi ". " (dict.)

Dans cette Stance, il n’y a que l’Expression d’un Seul, que l’Expression de l’Unique (monos) qui Se libère d’" un seul mot R " qu’il nous appartient de considérer.

Sans la Loi universelle qui est aussi le fondement même de la Bible, rien n’est possible. Quiconque marche avec profit, marche avec la Loi, marche avec le Nom (nomos), avec " le Nom qui représente Dieu. " Celui qui marche ainsi atteindra en Son heure à la Réalisation du Seigneur et deviendra par-là même " une unité autonome ", un être capable de marcher seul (N) et dans une liberté totale. Dès lors, " Qui désignerais-je comme étant mon Maître ? " Ni celui-ci, ni celui-là.

" Qui a Dieu, rien ne lui manque.

Dieu seul suffit. " (Sainte Thérèse d’Avila)

La Considération est incontestablement l’essence de " la Loi " car, sans elle, la liberté est impossible. Sans elle, nous restons enchaînés à ce que nous croyons savoir et être et qui ne nous est finalement d’aucun profit. Encore une fois, seul Celui qui peut nous instruire, c'est-à-dire Se révéler en toutes choses comme à travers toutes choses, en tout homme comme à travers tout homme, est digne d’être considéré. C’est quelque chose d’essentiel à ne jamais perdre de vue. " Un seul est bon ", Un seul est digne d’être considéré. Le Seigneur Bouddha, tel qu’il se fait connaître au travers de Sa Parole, la Sienne, n’est rien d’autre que l’expression de Dieu :

"  je sais tout " (Stances de la Loi 353)

" Dieu sait tout " (Coran 24 :19)

Un seul " sait tout ". Comment Celui " qui sait tout " peut-Il Se soumettre ?

Le verbe " soumettre " vient du " Latin submittere " (dict.). Au 8ème sens ce mot latin signifie :

 

" envoyer en remplacement, substituer.N " (dict. latin R)

Quand Dieu Se soumet, Il envoie ! C’est un Élément important que l’on peut observer facilement dans toute la Bible. Dans l’Ancien Testament, notamment dans le Livre de l’Exode, Moïse apparaît comme l’" envoyé " de Dieu, et il participe activement à libérer le peuple de ses chaînes, du pays de la servitude, en lui donnant Sa juste Loi d’action, mais surtout en révélant Sa Présence.

Dans cette Stance, nous noterons l’utilisation rare du " Je ". Lorsque le Nom de Dieu est considéré, Il L’envoie en remplacement de notre " petit je ", en substitution de la vision limitée de notre " petit ego ". Ce " Je " divin et unique, ce " Je " qui nous dépasse et qui nous permettra de marcher librement, est Ce que Dieu donne à ceux qui cherchent à Le connaître.

" c’est de Dieu que je suis sorti " (Jean 8 :42)
Lorsque nous plaçons le Nom de Dieu dans notre cœur, en nous efforçant de Le connaître et de L’aimer, il en sort toujours quelque Chose de bon, quelque Chose qui œuvre secrètement pour notre bien suprême. Ce quelque Chose qui nous instruit, qui remplace peu à peu notre vision des choses, qui participe activement à nous libérer de notre vision humaine est ce " Je ", cet Ego divin.
" c’est de Dieu que je suis sorti " (Jean 8 :42)

Ce " Je " Divin qui peut S’exprimer au travers de tant de bouches avec plus ou moins d’intensité, " est l’expression même de Dieu R " et Sa libération est pour nous synonyme de Liberté, de Connaissance, de Joie et de Paix.

C’est la vision que nous avons des choses qui détermine et conditionne toute notre vie. La vision ordinaire est celle que nous avons par défaut. L’une de ses caractéristiques est de s’attacher aux apparences et d’être totalement centrée sur la petite personne humaine (N).

 

La vision humaine n’étant pas centrée sur l’" Un " qui est Dieu, elle affirme, par exemple, que Jésus est un individu qui a existé autrefois.

Or " c’est de Dieu que je suis sorti " (Jean 8 :42)

Pour celui qui s’efforce de saisir le sens profond et universel de " la Parole ", que Jésus ait existé ou non en tant qu’individu sur la terre ne présente aucun intérêt. Car il n’établit pas sa vie sur la vision d’un individu limité qui a peut-être existé, ailleurs, autrefois, mais sur Celui sans Qui rien ne peut être et sans Qui aucune intelligence vraie, bienheureuse et libératrice ne peut voir le jour. Ce faisant, il voit très bien qu’il en sort quelque Chose et il sait que Ce quelque Chose qui en sort, qui S’exprime, est réel, existe en vérité, et il en est témoin.

La Révélation de Jésus apparaît dans le Nouveau Testament et ce dernier fait suite à l’Ancien qui s’ouvre ces mots " Au commencement Dieu ". Dans quelque domaine que ce soit, commencer par la fin n’a aucun sens car " c’est de Dieu que je suis sorti " (Jean 8 :42) Donc,

" Au commencement Dieu "

et rien d’autre

" En premier lieu, installe Dieu dans le temple de ton cœur, réalise-Le. R ". Et tout le reste sera donné en prime, en sus.

Étymologiquement, le mot " sus " qui apparaît dans le Nom de Jésus vient " Du latin susum, variation de sursum, [qui signifie] " en haut ". " (dict.)

 

Jésus Se définit admirablement Lui-même lorsqu’Il dit :

" je suis d’en haut " (Jean 8:23)
Alors
" Suivez ce que Dieu vous a envoyé d’en haut " (Coran 31 :20)

Cette recommandation est importante. En effet, parmi ceux qui se tournent vers Dieu, nombreux sont ceux qui entendent Ce qui vient " d'en haut ", Ce qui vient de Dieu, la Voix du Bon sens et qui, cependant, n'en tiennent pas compte parce qu'ils ne savent pas, parce qu'ils ne savent plus qui est Jésus.

Celui qui cherche à vraiment à connaître Dieu reçoit la Connaissance de Dieu, reçoit la Connaissance " d'en haut " et connaît obligatoirement Jésus. C'est si simple que c'est déconcertant.

Plus que jamais cette Connaissance qui vient " d'en haut ", est nécessaire car si le monde veut survivre ou plus simplement vivre dans l'Harmonie, il sait très bien qu'il devra se dépasser, vivre d'une Intelligence qui lui est supérieure. Comme il est bon de ne pas négliger cette base, ce socle qui est Dieu car cette négligence est la cause même du malheur.

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" le Fils, l'Unique " (Jean 3 :16)

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Par définition, un " mot " est " une unité autonome " (dict.)

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Le mot " autonome " signifie : " Qui fonde son comportement sur des règles choisies librement. Qui fait preuve d'indépendance, qui se passe de l'aide d'autrui. " (dict.)

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qui ne saurait être séparé de la " Parole " au travers de laquelle Il Se fait connaître.

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" Le Nom du Seigneur est l'expression même de Dieu, le son mystique. " (Swâmi Râmdâs)

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" seul, unique " : " monos ", en grec.

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" autonome ", du grec " auto " qui signifie " par soi-même " (dict.)

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" Submittere " signifie  " 1 - mettre sous, baisser, abaisser. - 2 - soumettre, abattre, plier, humilier. - 3 - placer en tirant de dessous, faire surgir, produire. - 4 - laisser pousser, laisser croître, ne pas couper, ne pas tuer, réserver. - 5 - lever, élever. - 6 - envoyer secrètement. - 7 - procurer, fournir, donner. - 8 - envoyer en remplacement, substituer. - 9 - suborner, corrompre. " Ce choix n'est pas arbitraire car les Stances de la Loi, la Voie de " l'octuple ", du Huit, est déclarée comme " la meilleure " et même comme " la seule voie  (Stances de la Loi 273-274). Cette " voie " qui participe activement à nous ouvrir les yeux, méritera d'être largement approfondie.

 

Le verbe " soumettre " apparaît sur cette page : " http://www.prima-elementa.fr/Dico-s08.html "

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Sous les apparences, il y a Dieu. Il est nécessaire de dépasser les apparences pour vivre de Celui qui S'est " tout soumis ", qui soutient la création entière.

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Shrî Râmakrishna 250

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Présence de Râm P76

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Présence de Râm P76

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Présence de Râm P74

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Stances de la Loi 100

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Swâmi Râmdâs Présence de Râm P76

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